MISSING YOU
Le myocarde est endolori. La douleur est lourde. Elle est pénible et inconsolable. Tu ne cesses de revivre cette scène. Tu ne cesses de revivre cette journée où le soleil était enchanté. Journée dédiée à fêter un anniversaire, mais pas n’importe lequel. Celui d’une demoiselle fabuleuse. Celui d’une jeune fille dont le destin lui prévoyait de grandes choses. Dernier enfant d’une famille soudée et unie. Famille qui avait mis les petits plats dans les grands pour lui offrir un dixième anniversaire digne de ce nom. Fêter un anniversaire sous le soleil radieux d’Alola, aux abords d’une plage privée du domaine familial. Toujours, te souviendras-tu du bonheur de ta petite sœur face aux multitudes de cadeaux qui n’attendaient qu’elle pour être ouverts. Des cadeaux offerts et confectionnés autant par les parents, que par votre frère, que par toi ou que par ses copains d’école. Petite soeur heureuse. Petite soeur ayant envie de profiter de la chaleur pour faire une baignade avec ses amis. Petite soeur ayant eu la permission par le père les accompagnant pour mieux surveiller tout ce petit monde. Les rires étaient aux éclats. Mère comme fille, vous aviez décidé d’en profiter pour vous détendre sur des transats et de prendre un peu plus de couleur que ne vous laissait déjà votre peau au naturel. Taia, lui, occupait son après-midi à sa préparation pour son Tour des Îles qu’il prend très à coeur et très au sérieux. Sans doute parce que votre père a été un ancien doyen et qu’il ne voulait pas le décevoir… Ces souvenirs sont les meilleurs qui persistent dans ta mémoire. Les seuls. Les uniques. Avant que le cauchemar ne survienne. Avant que l’acte fatidique ne frappe, de sa foudre, votre famille…

Depuis ta disparition, je n’arrive pas à retirer cette image de ma tête…
Cette image où tu étais heureuse.
Cette image où ton sourire réchauffait les coeurs, réchauffait le mien.
Je ne l’accepte pas.
Papa n’arrête pas de remettre la faute sur lui.
Il a essayé de vous sauver.
Je l’ai vu. J’ai essayé. Taïa, aussi.
Personne n’a compris.
Tout s’est déroulé tellement rapidement.
Si tu savais à quel point tu nous manques…
Tu me manques, ma petite soeur.
J’espère que tu vas bien, là-haut…
C’est un regret, car je ne te l’ai pas si souvent dit…
mais, je t’aime…

Souvenir persistant d’une cérémonie funéraire où la perte d’une soeur, d’une fille, d’une enfant n’a pas été solitaire. Cérémonie funéraire incluant plusieurs enfants, ne renforçant que davantage la peine ressentie par chaque vivant. Peine causée par une attaque fulgurante d’une horde de Sharpedo, ne désirant que l’appel de la chair pour se nourrir. Souvenir d’une couleur rougeâtre parsemant la couleur si bleutée de l’eau. Les larmes coulaient à flot. La colère siégeait dans les poings du père et du frère. Souvenirs d’une cérémonie, d’un drame ne cessant de faire le tour de ton esprit. Esprit te faisant pleurer à chaudes larmes, calmée par les mouvements d’un frère protecteur, pour un endormissement à la limite du paisible…

TOGETHER
* mots, en italique, chantés dans la langue d’Alola

« Tu me promets de faire très attention à toi… » Les adieux, tu ne les apprécies pas. Tu les apprécies encore moins lorsqu’il s’agit d’un membre de ta famille. Famille déjà endolorie par la disparition d’une sœur, d’une fille, tu n’étais pas encore prête à ce qu’il s’en aille. Départ prévu depuis plusieurs mois. Départ retardé par le drame qui vous a suivi - et vous suit encore. Intérieurement, tu remercies ton grand frère de ne pas vous avoir abandonné pour vivre ses plus grands désirs, ses plus grands rêves. Il n’en a, sans doute, pas assez conscience, mais tu n’aurais pas réussi à remonter la pente sans lui. Tu n’aurais pas pu parvenir à reprendre du poil de la bête sans son soutien, sans cette manie légendaire qu’il a à t’amuser. Taïa est ce genre de grand-frère qui est indispensable à une famille. Il est ce grand-frère qui peut vous prendre la tête et aller relativement loin dans la taquinerie, mais il est cet amour que chaque soeur, chaque frère mérite de connaître et de posséder. De ses grands bras forts, il serre ton corps frêle contre le sien, menton reposé sur le sommet de tes cheveux. « Je te le promets… J’ai encore des tas de choses à faire pour te faire tourner en bourrique. » Des mots qui te font sourire. Des mots qui te font t’arracher un léger coup que tu lui donnes à l’aide de ton épaule. Coup qu’il réceptionne dans une légère pique de douleur fausse, le faisant rire, te faisant rire. Il finit par se détacher de toi. Tu sens la chaleur de ses mains se reposer sur chacune de tes joues. Il te regarde, profondément. « Toi… Toi, promets-moi de reprendre cette passion qui illumine ton âme et ton aura. Promets-moi de reprendre cette flamme qui apporte tant de bonheur à notre famille. Aliyah n’aurait pas accepté que tu arrêtes. Tu le sais. J’ai besoin de t’entendre chanter. J’ai besoin de t’entendre danser pour tenir… » Pour tenir. Deux termes simples et vagues pour des personnes normales, mais qui, pour toi, signifie autre chose. Il continue de maintenir ton visage. Tes iris perlent d’une fine humidité. Ce sont tes mains qui viennent se poser sur les siennes pour une étreinte plus ferme que jamais. « Pour toi… Pour elle… Pour papa… Pour maman… Je continuerai… » Ton myocarde se brise lorsque tes yeux découvrent cette humidité s’accroître dans les yeux de ton frère. Lui, au tempérament de feu, qui essaie de tout encaisser pour ne rien montrer, était en train de laisser une ouverture à cette carapace adoptée. Tu insistes davantage. « I'll always be here for you. I will continue to rock you with these melodious words to soothe your heart... my love of a brother... » Vous étiez connus pour être ce frère et cette sœur qui aiment passer le plus clair de leur temps à se chercher, à se chamailler, à se battre pour des bêtises, exaspérant autant vos aînés que cela ne les amuse. Mais depuis qu’Aliyah ait quitté votre monde, vous vous entraidez plus. Vous vous soutenez plus. Vos taquineries demeurent, mais davantage dans la bonne humeur. Vous n’avez plus envie que vos chamailleries découlent sur des journées où vous ne vous parlez plus, car le jeu aurait été beaucoup trop loin. Et, aujourd’hui, Taïa se prépare à, enfin, réaliser son rêve de devenir vainqueur des îles. Il est à deux doigts de sangloter tandis que toi, la petite soeur, s'attelle à lui souffler cette petite déclaration de cette voix mélodieuse qu’il semble tant apprécier. Tu sais qu’il l’apprécie car tu le vois à ce sourire ému, mais surtout sous ce baiser qu’il offre sur le sommet de ton front. « Je t’aime, Kaïa… » Myocarde qui se serre encore davantage. Déclaration unique qu’il t’apporte. Il relâche ton visage et vient te reprendre dans ses bras. Tu ne réponds pas, mais il sait que tu l’aimes aussi. Si tu ne dis rien, c’est qu’il t'est impossible de prononcer quoique ce soit tant ta gorge est serrée, trahie par ces sanglots qui se déversent sur son épaule. « Je vais y aller… Je te donnerai de mes nouvelles. » Etreinte qui se défait. Etreinte qui laisse à tes bras se reposer mollement le long de ton corps. Tes yeux voient ton frère s’éloigner de toi. Tu le suis. Tu ne veux pas le laisser. Tu ne veux pas qu’il quitte cette maison, mais il le faut. Pour lui. Pour son bonheur. Pour sa vie. Main reposée contre ta poitrine, à hauteur de ton coeur, tu lui envoies un baiser de ta main libre, silencieuse.

PASSION
La chanson et la danse sont deux notions qui ont toujours accompagné ton existence. Dès le berceau, seul le son d’une belle mélodie parvenait à te faire rejoindre le pays des songes. Très rapidement, tu as su que tu voulais vivre de ta passion. Très rapidement, tu as su que tu n’avais pas besoin de faire de très grandes études pour avoir une profession sûre et qui tienne sur la durée. Tu as eu beaucoup de chances d’avoir des parents compréhensifs, ne t’obligeant pas à faire des études si l’envie était absente. Ils n’avaient pas envie d’émettre de quelques oppositions après la tragédie ayant survenu au sein de votre famille. Une tragédie dont l’essence de ta voix a permis de retrouver un peu de chaleur et de lumière à l’intérieur du foyer. Une chaleur accrue par la présence d’Oliana qui, avec ton frère, t’a été d’un très grand secours. Le domaine de l’art musical est devenu ton refuge. Un refuge dont tu t’y berces et dont tu ne comptes plus les heures à enchaîner les entraînements, les échauffements de voix ou encore les apparitions diverses sur différentes chaînes de télévision pour te faire connaître. Avant d’apparaître à la télévision, c’est auprès de quelques fêtes, à l’intérieur de quelques bars et/ou restaurants, que tu te faisais entendre. La douceur dynamique de ta voix a pu aider à apaiser des coeurs endoloris. La tendresse et la bienveillance de ta voix ont permis à certains de trouver refuge, de trouver force pour se relever. Différentes apparitions s’enchaînent. Production d’un premier album qui fait beaucoup de succès. Tu entends encore les mots de ton frère te montrant à quel point il est fier de tout le travail accompli. Accomplissement d’un rêve devenu réalité. La conquête de la gloire n’est pas pour toi. Tout ce que tu souhaites: c’est de vivre de ta passion et d’offrir un peu de bonheur à ceux qui t’écoutent et t’entourent. Vie d’une passion apportant richesse, notoriété, discorde et, malgré tout, ça te plaît bien comme ça. Ca te plaît tellement que tu as décidé de ne plus n'être qu'une chanteuse solitaire. Chanteuse dans l'âme, tu as pris cette décision mesurée de monter un groupe. Un groupe de cinq femmes dont tu en serais la leader titre. Ce n'est pas une position que tu adopterais car, dans ton imagination, chaque membre aurait sa part de place, mais tu sais que tu risques de prendre les devants car il s'agira de ton groupe, de ton petit bébé et que tu veux en prendre soin, coûte que coûte. Un groupe qui monte sur les starting blocks. Un groupe qui prend de l'ampleur. Tu as appris à déchiffrer les codes. Tu as appris à connaître ce que les fans aiment et détestent. Des moyens que tu appliques assidûment.

LOVE
« Qui aurait pu imaginer que nous en serions là aujourd’hui…? » Sourire niché sur le rosé de tes lippes, dos reposé contre le torse de celui avec lequel tu partages ta vie, tes doigts effleurent la longueur de son avant-bras alors que lui te berce. « Au moment où j’étais dans ma vie, je n’aurai jamais cru que tu me ferais femme et qu’on aurait déjà une petite fille… » Voix douce et tendre, tu es nostalgique. Nostalgie car ta petite sœur est absente. Une absence justifiée, mais une absence remplie d’injustice. Tu aurais voulu qu’elle demeure à vos côtés. Tu aurais souhaité lui demander d’être ton témoin, d’être ta demoiselle d’honneur. Ta meilleure amie, tu l’adores, mais la chair de ta chair… ça n’avait pas de prix pour toi. Elle aurait été une tante formidable. Ton mari continue de te bercer dans une tendresse infinie, une main reposée sur le sommet de ton ventre. « Tu es une femme forte. Tu es une femme extraordinaire. Tu ne pouvais pas me rendre plus heureux avec ce deuxième enfant, ma déesse… » Son visage se baisse vers le tien. Il se redresse. Tes yeux croisent son regard. Il rompt le contact de votre légère étreinte pour reposer ses doigts contre ta joue. « Je t’aime Kaïa… Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne… » Une déclaration évanouie dans une vision des plus perçantes, des plus profondes. Une déclaration qui s’évapore sous une délicatesse fébrile d’un baiser s’évanouissant dans un amour infini. Un amour où ton âme plonge, où ton myocarde s’y perd. Il a ce don unique de te faire sentir privilégiée. Te considérer comme une princesse, pas seulement une femme ou une mère de famille. Plongés sous les couettes de votre cocon, tu te perds un peu plus dans cet échange amoureux. Un échange amoureux qui se poursuit dans de fines et lancinantes caresses qu’il t’apporte le long de ton dos. « Même enceinte, tu arriveras toujours à me faire… » Dans un murmure, dans un chuchotement, tu lui susurres, dans le creux de son oreille, ce que tu voulais lui dire. Tel un secret, il te sourit. Il se met à rire. Rire qui se combine au tien. Rire qui s’étouffe dans vos souffles retrouvés.

Teheiura est cet homme fort, puissant, que rien n’arrête. Il est cet homme où il est difficile de vouloir se mesurer à lui tant son physique est imposant et dont il n’inspire pas le manque de respect. De sa prestance, de son aura, il inspire le respect. Il est à la fois doux, attentionné, passionné et impliqué dans les projets qu’il accomplit au quotidien. Il est cet homme qui éprouve beaucoup de volonté et dont il attache beaucoup d’importance aux valeurs familiales et aux traditions. Doyen des îles, c’est lors d’un soutien envers Taïa que tu as fait sa rencontre. Une rencontre dont le coup de foudre vous a frappé d’un regard. Un regard qui a suivi d’un café… puis d’un dîner… suivi d’un autre… avant que vous ne finissiez par partager votre première nuit d’amour. Une nuit d’amour qui vous lie. Une union indéfectible dont les sentiments semblent vous dépasser et vous prendre de court. D’un soutien incroyable, il te suit, autant que faire se peut, dans tes tournées, dans tes apparitions télévisées/publiques. Rapidement, le mariage a été une suite logique pour vous deux. Un mariage vous amenant à emménager, à vivre pleinement de votre histoire, avant de donner naissance à ce premier enfant, à cette adorable petite fille prénommée Vaïana. Il est ton premier amour. Tu as connu des flirts. Tu as connu des aventures, mais qui n’ont jamais amené à une véritable histoire et parfois, bien malgré toi. Un premier amour que tu cajoles, que tu chéris plus que tout au monde. Un amour que tu as besoin de protéger, pour ne pas le voir s’envoler.  

SOMETHING HAS CHANGED
Le mariage est-il la véritable cause d’un manque d’attention au sein d’un couple? Le mariage est-il vraiment capable de détruire l’union de deux personnes dont l’amour semblait être véritable et si intense que rien ne pourrait le détruire? Tu ne cesses de te poser ces questions dans ton esprit. Tu n’arrêtes pas de revoir ce que tu as pu faire de mal pour ne plus te sentir… aimé ou attiré par l’homme que tu aimes et qui partage ta vie depuis tant d’années. Tu as cette impression que tu es passé au second plan. Tu as cette impression qu’il te délaisse au profit de vos enfants. La culpabilité est présente. Bien évidemment qu’elle l’est! Tu t’en veux terriblement d’oser imaginer qu’il puisse préférer vos filles à toi, sa femme. Si tu as mis ta carrière en pause, c’est pour lui, c’est pour votre famille. Autant avais-tu besoin d’être une mère présente pour ses deux adorables et magnifiques petites filles, qu’autant avais-tu besoin de retrouver l’un des doyens du Tour des Îles. Les attentions se sont envolées. Les attentions se sont multipliées. T’arranger avec une amie ou tes parents pour être seule avec Teheiura fait partie des efforts entrepris pour lui rappeler à quel point il est essentiel que votre couple ne s'essouffle pas. Tu ne le veux pas. Tu as besoin de lui. Tu as besoin de ressentir son amour. Tu as besoin de ressentir la passion de ses lèvres sur les tiennes ou cette façon particulière et unique qu’il a de vous unir. Besoin intense de sentir que tu l’intéresses toujours, mais surtout, qu’il t’aime toujours. L’amour que tu lui portes est inconditionnel, mais tu souffres. Une souffrance qui te démunie de tout acte supplémentaire, car tu ne sais plus comment te comporter, tu ne sais plus comment relever votre couple, l’essence même de ce qui vous a toujours unis. Un regard tourné sur l’alliance ornant ton doigt et c’est un coup au coeur que tu ressens. Ce n’est pas normal. Le perdre, tu ne peux le supporter. Pourtant, les efforts ne suffisent plus. Lettre à coeur ouvert, chanson à coeur ouvert sont le seul moyen que tu as trouvé pour qu’il puisse, enfin, comprendre. Enfin…

LITERARY REFUGE
Suis-je ridicule d’avoir pensé qu’une chanson
soit capable de te faire comprendre à quel point tu me manques
et à quel point j’ai besoin de mon homme, de mon mari
et pas uniquement du père de mes enfants…?
Jamais, je n’aurai cru que ce coeur ouvert nous amène à nous disputer…
Généralement, nos discordes ne durent jamais.
Le pardon est rapidement donné et la réconciliation s’en suit
aussi amoureusement que possible.
Cette étincelle…
Cette étincelle…
J’ai l’impression de la perdre.
Je ne veux pas te perdre…
Je t’en prie…
Bats-toi pour nous.
Bats-toi…

Des mots qui s’écrivent sur ce papier lui étant destinés. Tu ne parviens plus à lui parler sans que tes paroles dépassent ta pensée. Le contrôle, tu essaies de le doser, mais la fatigue, la lassitude, le quotidien chargé te font perdre plus rapidement tes moyens. Te consacrer entièrement à tes enfants? Tu l’as fait. Tu continues de le faire et tu le feras toujours, mais ça ne t’est pas suffisant. La musique… la danse ne parviennent pas à te détendre et à occuper ton esprit. Ton dernier recours? La lecture. Auteur conseillé par l’une de tes amies, tu n’as pas perdu de temps pour acquérir un premier ouvrage, un premier roman. Habituellement, tu n’as pas l’habitude de te poser pour lire un livre avant de te coucher. La cause? Le train de vie qui ne te permet pas d’avoir ce luxe de penser uniquement à toi, à la femme que tu es. Mais cette découverte… Cette découverte te change. Tu prends goût à la lecture. Tu te laisses bercer, sans t’en rendre compte, par la plume délicate, tendre et savoureuse de cet écrivain. Un écrivain qui semble donner de sa personne dans ses récits. Des récits auxquels tu t’y plonges corps et âme. Des récits qui te font quitter ton quotidien le temps de quelques heures. Des romans qui t’accompagnent au sein de ces journées éprouvantes. Tu n’aurais jamais cru cela possible, mais tu tombes sous le charme de cet homme. Tu tombes sous le charme de sa plume. Elle te transporte. Elle t’emmène vers cet autre monde où tout semble possible et où tout semble surmontable. Une plume qui te guide jusque dans les profondeurs de tes songes. Songes où les fantasmes d’un écrit se bercent. Terrain dangereux où il te faut mettre une alerte. Tu ne dois pas. Tu ne peux pas faire ça. Par respect pour ton mari. Tu ne peux pas rêver de ça. Non. Il te faut cesser d’acheter les romans de cet auteur. Il te faut cesser de les lire. Trois jours. Tu as réussi à tenir trois journées sans ressentir le besoin de le retrouver, de retrouver celui qui parvient à te combler d’une manière que tu n’aurais jamais cru possible. Auteur devenu ton refuge… ta bouée de sauvetage… ton jardin secret dont tu ne parviens pas à t’en défaire…

KANTO
J’ai décidé de m’en aller.
J’ai décidé de partir, de quitter Alola pour aller ailleurs.
J’aime voyager. J’ai toujours adoré ça.
Ma passion me permet de voyager partout ailleurs.
Mais là, j’ai besoin de m’échapper de ce quotidien qui m’étouffe.
Tu ne sembles pas comprendre quand je suis dans les parages.
Peut-être parviendras-tu à saisir l’ampleur du problème maintenant que je suis partie…
Tu l’as accepté.
Tu as compris.
Tu m’as laissé Alana. Je sais à quel point elle a envie de découvrir la région de Kanto.
Je crois que son rêve est de voir un Roucool et de pouvoir le toucher.
Elle semble être passionnée par les Pokémons qui régissent cette région et c’est aussi pour elle qu’elle est devenue ma destination.
Au fond de mon coeur, j’espère que tu vas réussir à faire le point
et que tu me retrouves…
avant qu’il ne soit trop tard…

Pour le moment, je crois que Kanto a besoin du soutien d’Alola dans ces périodes sombres qui sévissent ses terres.
Raison suffisante et supplémentaire pour que je m’y rende.
Prends soin de Vaïana.
Veille sur elle.
Et dis lui que je l’aime… plus que tout au monde…

Kanto est cet échappatoire que tu recherches. Elle est cet échappatoire où tu uses de ta position d’ambassadrice pour que chaque habitant puisse savoir qu’il peut compter sur le soutien d’Alola vis-à-vis de toutes ces catastrophes qui s’abattent sur elle. Mais surtout, au fond de toi, même inconsciemment, tu sais que venir à Kanto est autant un bien nécessaire que cela est une occasion pour que tu puisses le rencontrer en personne… Rencontrer cet homme qui n’arrête pas de s’imposer dans ton esprit au travers d’une plume inspirante et resplendissante…